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Avec l’avancée en âge, les chutes peuvent intervenir plus fréquemment. Elles peuvent avoir des répercussions importantes. Les chutes doivent être prises très au sérieux et prévenues autant que possible. Grâce à des aménagements de domicile ou des changements d’hygiène de vie, il est possible d’entretenir et de préserver l’équilibre des aînés.
Les causes et facteurs de chutes
La chute est l’accident le plus fréquent pour les personnes de plus de 65 ans. Selon la HAS France, elles touchent presque 2 millions de seniors par an.
La prévalence des chutes chez nos aînés augmente avec l’âge :
- 35% des personnes âgées de 65 à 80 ans chutent,
- 45% des personnes âgées de 80 à 90 ans chutent,
- 55% des personnes de plus de 90 ans chutent.
Cette augmentation croissante s’explique bien sûr par la diminution des capacités physiques et la fonte musculaire induite par le vieillissement mais aussi par la prise de médicaments psychotropes (hypnotiques, anxiolytiques) et de nombreux autres médicaments.
La chute est souvent la conséquence de nombreux autres facteurs, qui rend visible les atteintes progressives à bas bruit (atteintes sensorielles, décompensation cardiaque, dénutrition, etc.).
Les chutes peuvent avoir des répercussions importantes sur l’autonomie. C’est en effet l’un des motifs les plus fréquents d’hospitalisation et d’admission aux urgences.
Les principales causes de chutes sont :
- les troubles de la vision (cataracte, presbytie, baisse de l’acuité visuelle, DMLA),
- les troubles de l’audition,
- les troubles de l’équilibre (problèmes au niveau des pieds modifiant la stabilité),
- les troubles cognitifs dus à une maladie neurodégénérative (maladie d’Alzheimer par exemple),
- les troubles des fonctions motrices (dus à la maladie de Parkinson, un AVC, une maladie neurologique, etc),
- les troubles musculo-squelettiques,
- de l’hypotension orthostatique (diminution de la pression artérielle lors du passage de la position couchée à la position debout),
- un indice de poids faible, une dénutrition et une masse musculaire réduite (sarcopénie) donc moins de force musculaire,
- les traitements médicamenteux, notamment certains médicaments cardio-vasculaires, psychotropes et analgésiques (baisse de la vigilance, troubles visuels et hypotension),
- des chaussures mal ou non adaptées,
- une consommation excessive d’alcool.
Le lieu de vie et l’environnement peuvent aussi être à l’origine de nombreuses chutes.
Conséquences des chutes chez les personnes âgées
Au-delà des conséquences physiques du traumatisme (fractures, contusions, douleurs…), elles ont des répercussions certaines sur le moral, la vie sociale et la confiance en soi. Après une chute, le risque de récidive est multiplié par vingt. C’est un cercle vicieux : la chute entraîne une appréhension à la marche par peur de retomber (c’est le syndrome post chute), et donc entraîne une diminution des déplacements entraînant une diminution de l’activité musculaire et donc une fonte musculaire délétère pour la marche et les activités physiques. Le sujet est de plus en plus fragile et donc majore son risque de chute.
Prévenir les chutes chez nos aînés
Une approche diagnostique, une évaluation multidisciplinaire et une prise en charge médicale, rééducative, cognitive, sociale permettent de prévenir ou de limiter les chutes de vos proches.
Adaptation du domicile
Le logement non adapté est une cause potentielle de chutes et d’accidents domestiques. Des services d’aide et de maintien à domicile, vous accompagnent en installant l’équipement facilitant le quotidien de nos aînés et la sécurisation du domicile.
Pour ce faire, le service d’aide évalue les compétences motrices et sensorielles de votre proche, et se charge de le conseiller sur l’aménagement de son logement et sur l’installation des équipements adaptés à sa situation. Voici quelques premières pistes d’amélioration pour éviter les chutes.
- La salle de bain
Il est possible d’installer des barres d’appui dans les toilettes et la salle de bain, afin que votre proche puisse se baisser et se relever plus facilement. De même, une chaise de douche lui permettra de s’asseoir et se relever plus simplement, et donc de réduire les risques de chutes pendant la toilette. L’aménagement de la salle de bains peut varier en fonction des besoins de votre proche.
- L’éclairage
L’éclairage doit être suffisant, notamment dans la cage d’escaliers et les couloirs. Les conseillers Oriane peuvent également vous aider à mettre en place de veilleuses ou de chemins lumineux pour sécuriser les réveils nocturnes.
- Le dégagement des sols
L’absence d’obstacle au sol favorise la sécurité des déplacements. Les tapis doivent être proscrits.
Les fils électriques au sol représentent un danger.
- Les chaussures
Pensez aux chaussures de sport bien serrées ou des chaussures de taille adaptée assurant un bon maintien et avec une semelle non glissante, les chaussons sont à proscrire. Le chaussage est priomordial. Les chaussures doive,t être à la bonne taille, avec un bon maintien sans talon.
- La téléassistance
Le recours à un service de téléassistance 24h/24 permet à votre proche, via une pression sur le bouton de sa montre ou de son bracelet, d’être contacté par un téléopérateur et de donner l’alerte. Celui-ci vous préviendra si votre proche nécessite une assistance légère ou enverra les secours en cas d’urgence.
La prise en soin personnalisée des chutes dans les maisons Korian
Les cliniques de Soins Médicaux et de Réadaptation Inicea proposent une prise en soin personnalisée aux patients chuteurs après un bilan d’évaluation complet.
Le patient bénéficie d’une prise en soin pluridisciplinaire (kinésithéprapie, ergothérapie, psychomotricient, prise en charge sociale) centrée sur la correction des causes favorisant les chutes, le renforcement musculaire, le travail de l’équilibre, l’adaptation des aides techniques et du domicile.
Un suivi individualisé peut se poursuivre à domicile grâce à nos hôpitaux de jour et nos services d’hospitalisation à domicile spécialisés dans la rééducation.
Les EHPAD Korian ont intégré dans leur prise en soin la prévention du risque de chute. Un bilan initial permet de réaliser le projet de soin personnalisé du résident et d’adapter les prises en soin les plus pertinentes incluant la pratique d’activités physiques adaptées.
Ces activités régulières proposées par une équipe pluriprofessionnelle (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, enseignant en activité physique adapté, psychomotricien…) incluent des exercices de renforcement musculaires, d’équilibre, de marche pour préserver l’autonomie des résidents.
Certains établissements sont équipés de technologies innovantes de détection et de prévention des chutes.
Cultiver le plaisir de la table
L’hygiène de vie de votre proche joue aussi un grand rôle dans la prévention des chutes. L’alimentation est la base d’une bonne hygiène de vie et de la prévention de la dénutrition. Beaucoup de seniors ne se nourrissent pas suffisamment, parfois parce que la préparation des repas est un problème, parfois parce qu’ils manquent d’appétit ou qu’ils présentent un trouble de l’odorat et du goût. Il faut donc veiller à prévenir la survenur d’une dénutrition chez un proche, et qu’il boive au moins 1,5 litre d’eau par jour.
Une aide à domicile peut vous aider dans la préparation de repas frais et cuisinés. Le portage des repas à domicile est aussi une solution alternative afin de vous apporter du répit. Vous avez le droit en tant qu’aidant à en bénéficier pour votre proche, et des aides fiscales et sociales existent pour vous aider à en supporter le coût.
Pour les aînés vivant en établissement, les restaurants des maisons Korian travaillent particulièrement sur la saveur et la richesse nutritionnelle des repas. En adaptant la texture et le goût, mais également la présentation des plats, nos équipes stimulent le goût, l’appétit, et le plaisir de manger des résidents, et permettent ainsi d’éviter les carences pouvant entraîner une faiblesse physique.