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Selon les chiffres de l’Assurance Maladie, en 2020, plus de 3,5 millions de Français étaient traités pour un diabète (dont 90 % pour un diabète de type 2), soit 5,3% de la population. À l’échelle mondiale, la Fédération internationale du diabète estime qu’en 2019, 463 millions d’adultes étaient atteints, et ce nombre devrait atteindre 700 millions d’ici 2045. Le diabète de type 2 est de plus en plus fréquent, touchant désormais la jeune population, c’est pourquoi il est aujourd’hui qualifié d’épidémie mondiale par l’OMS. Voici plus d’explications sur le diabète et ses différentes formes avec le Dr Sandrine Tournier, médecin gériatre.
Qu’est-ce que le diabète ?
Le diabète se caractérise par une hyperglycémie chronique, c’est-à-dire un excès durable de sucre dans le sang et donc un taux de glucose (glycémie) trop élevé. Selon la Haute autorité de santé (HAS), on parle d’hyperglycémie lorsqu’un individu se trouve dans l’une des situations suivantes :
- après 8 heures de jeûne, lorsque le taux de glycémie est supérieur ou égal à 1,26 g/l ou 7 mmol/l de sang lors de deux dosages successifs ;
- lorsque des symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) sont associés à une glycémie supérieure ou égale à 2 g/l (11,1 mmol/l) ;
- lorsque le taux de glycémie est supérieur ou égal à 2 g/l (11,1 mmol/l) 2 heures après un apport en sucre de 75 g.
La glycémie normale est d’environ 1 g/l à jeun. Elle augmente durant plusieurs heures après les repas.
Le rôle de l’insuline
Le Dr Tournier explique que les aliments sont composés de lipides, de protéines et de glucides servant de carburant à l’organisme et permettant à chacun d’être en bonne santé. Tous ces ingrédients transitent par le tube digestif, puis sont absorbés par l’intestin. L’intestin redistribue ensuite ce qui est nécessaire dans la circulation sanguine pour permettre aux cellules de fonctionner correctement.
Lorsqu’un individu mange des glucides (sucres, féculents), le taux de sucre dans le sang augmente : on parle alors de glycémie. L’organisme transforme ces glucides en glucose, une autre molécule qu’il est capable d’assimiler.
Quand le pancréas détecte une augmentation du sucre dans le sang, il se met à produire de l’insuline. Cette hormone fabriquée par certaines cellules du pancréas a pour mission de réguler le taux de sucre dans le sang. Celle-ci ouvre la voie au glucose afin qu’il pénètre dans les cellules, comme les muscles, les tissus adipeux et le foie. Le rôle de l’insuline est donc de transformer et de redistribuer le glucose au bon endroit. Conséquence : le taux de sucre dans le sang diminue.
L’hyperglycémie chronique qui définit le diabète est un trouble de l’assimilation et du stockage de tous les sucres apportés par l’alimentation. Elle apparaît lorsque le pancréas ne produit pas suffisamment d’insuline ou quand l’organisme n’est pas capable de l’utiliser correctement.
Les deux grandes formes de diabète
On distingue principalement deux types de diabète :
- le diabète de type 1, résultant d’un déficit de sécrétion d’insuline par le pancréas ;
- le diabète de type 2, qui est la conséquence d’une mauvaise utilisation de l’insuline par l’organisme.
Selon les chiffres de la Fédération française des diabétiques, le diabète de type 1 concerne environ 6 % des personnes diabétiques et le diabète de type 2 environ 92 %. Les 2 % restants sont touchés par un autre type de diabète, notamment provoqué par des maladies comme le cancer pancréatique ou certains traitements médicamenteux.
Le diabète de type 1 : causes, symptômes et traitement
Le diabète de type 1, ou diabète insulinodépendant, concerne les enfants, adolescents ou jeunes adultes.
Le mécanisme d’apparition du diabète de type 1
Le Dr Tournier explique que ce diabète apparaît lorsqu’il y a une disparition des cellules bêta pancréatiques (les cellules ß des îlots de Langerhans), cellules qui fabriquent l’insuline. Celles-ci sont détruites par les anticorps qui ne les reconnaissent plus et les considèrent comme étrangères à l’organisme. C’est pour cela que le diabète de type 1 est considéré comme une maladie auto-immune.
Les symptômes
Les signes révélateurs d’un diabète de type 1 chez ces populations sont les suivants :
- une sensation de soif permanente et intense (polydipsie), supérieure à 3 litres par jour ;
- une augmentation du volume des urines (polyurie) ;
- une perte de poids rapide ;
- une grande fatigue.
Ces symptômes apparaissent plusieurs mois, voire plusieurs années après le début du processus de destruction des cellules ß des îlots de Langerhans.
Les causes et facteurs favorisants le diabète de type 1
Le diabète de type 1 est une maladie multifactorielle dont il est difficile de déterminer l’origine exacte. Une susceptibilité génétique ainsi que certains facteurs environnementaux joueraient un rôle dans son apparition.
Les traitements
Le diabète de type 1 est pris en charge grâce à un apport d’insuline exogène dans le but de compenser le défaut de production de l’organisme. Le traitement repose sur des injections d’insuline sous-cutanées plusieurs fois par jour avec une seringue, un stylo à injection rechargeable ou via une pompe qui administre de l’insuline en continu. Le traitement est quotidien et se prend à vie, sans interruption.
Grâce à cette insulinothérapie, les patients ont une espérance de vie équivalente au reste de la population.
Le diabète de type 2 : causes, symptômes et traitement
Le diabète de type 2 survient généralement après 40 ans. Il est toutefois de plus en plus fréquent et touche désormais de plus en plus les plus jeunes (adolescents, enfants).
Les mécanismes d’évolution du diabète de type 2
Le diabète de type 2 est une maladie évolutive qui comprend trois stades.
L’insulinorésistance
Avec le vieillissement physiologique, une résistance à l’insuline se met en place. Celle-ci peut être aggravée chez les individus affichant un excès de tissu adipeux, un surpoids ou une obésité. Les cellules résistent à l’insuline, qui ne peut pas jouer son rôle correctement. Le taux de sucre dans le sang s’accumule alors progressivement.
L’hyperinsulinisme
Pour tenter de réguler le taux de sucre qui augmente dans le sang, le pancréas fabrique davantage d’insuline.
L’insulinodéficience
Au bout de 10 à 20 ans, le pancréas, qui tente de s’adapter en produisant plus d’insuline, n’arrive plus à lutter contre l’insulinorésistance et finit par s’épuiser. Il n’est alors plus en mesure de produire assez d’insuline par rapport au taux de sucre dans le sang.
Les symptômes du diabète de type 2
Le diabète de type 2 est asymptomatique et peut passer longtemps inaperçu. Il se développe sur plusieurs années de manière insidieuse et indolore. Il peut s’écouler en moyenne 5 à 10 ans entre l’apparition des premières hyperglycémies et le diagnostic. L’hyperglycémie est souvent découverte fortuitement, au cours d’une prise de sang ou lors de complications.
Les causes et facteurs favorisants
Une prédisposition génétique, héritage d’un membre de la famille précédemment atteint, augmente le risque de survenue du diabète de type 2. Le mode de vie reste toutefois le facteur principal en cause dans le diabète de type 2 :
- alimentation trop grasse et trop sucrée ;
- sédentarité et manque d’activité physique ;
- surpoids ou obésité ;
- consommation de tabac.
Les traitements
Le traitement du diabète de type 2 débute par la mise en place d’une meilleure hygiène de vie :
- perte de poids si cela est nécessaire ;
- activité physique adaptée et régulière ;
- alimentation saine et équilibrée.
Les médicaments antidiabétiques sont prescrits dans un second temps, lorsque les règles hygiéno-diététiques ne suffisent pas. La metformine est administrée en première intention. En cas de résultats insuffisants, elle peut être associée à d’autres médicaments ayant chacun une action différente.
En dernière intention, lorsque la carence en insuline est trop importante, des injections sous-cutanées d’insuline sont proposées au patient de la même manière que pour le diabète de type 1.
Les complications possibles tous diabètes confondus
L’évolution du diabète en France et partout dans le monde est préoccupante. Le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 comme de diabète de type 2 ne cesse d’augmenter.
Ce déséquilibre glycémique entraîne des complications graves à long terme, parfois mortelles. Celles-ci sont de deux types :
- micro-vasculaires (rétinopathies, néphropathies, neuropathies) ;
- macro-vasculaires (pathologies cardiaques et infarctus, accidents vasculaires cérébraux et artériopathie oblitérante des membres inférieurs).
Le Dr Tournier précise que ces maladies chroniques ne sont pas évidentes à gérer pour les patients. Il est essentiel d’obtenir l’adhésion du patient pour une prise charge efficace de la maladie. Une bonne hygiène de vie associée à la prise régulière du traitement est indispensable pour assurer un équilibre de la glycémie et éviter ainsi les complications.